One hour before it's dark de MARILLION

MARILLION

One hour before it's dark One hour before it's dark (2022) ma note 

Grand fan de la période Fish de Marillion, je me suis assez vite lassé du chant et du style Marillion avec Steve Hogarth, et ce malgré les excellents "Brave" et "Afraid of Sunlight", ainsi que les deux derniers disques ("Sounds that can't be made (2012)" et FEAR (Fuck Everyone And Run; 2016), qui ont su capté mon attention pour leur continu politique. Bref, je désespérais à ce que Marillion reste dans ce rock-progressif entre deux eaux, avec son style pépère, presque neurasthénique, hésitant à nager dans un style planant à la Pink Floyd, et refusant de revenir dans le rock soutenu de leurs débuts, ou d'un pop-prog à la Peter Gabriel.
Avec l'âge (ils ont tous dépassés la soixantaine), on pourrait croire que le groupe s'est définitivement ancré dans son style. Non, rassurez-vous, comme l'a indiqué le chanteur dans divers articles et blog, le groupe a enfin découvert qu'ils devaient se sortir les doigts du cul, et considérer, que, à partir de maintenant, tout nouvel album, pourrait bien être le dernier.

Et c'est ainsi que fin 2021, j'ai découvert avec bonheur le premier morceau de cet album "Be Hard on Yourself" avec cette splendide montée en puissance et ce couplet rageur "The Monkey wants a new toy". Que c'est bon d'entendre Marillion (ère Hogarth) retrouver la verve de leurs débuts (91/95). Marillion se fait violence et respecte à la lettre le texte de la chanson introductive: finie la lascivité et les plaisirs faciles, il est de temps se mettre en difficulté et de chercher les limites de la voix du chanteur, et du jeu acéré de Steve Rothery. Même si le cinquième morceau 'The Crow..." reste la seule fausse note de l'album, le groupe ravive la flamme du rock progressif à la fois planant et prenant. Et que dire de ce somptueux tube qu'est "Murder Machines": j'adore tout simplement et c'est un peu dommage qu'il sorte que maintenant alors que nous semblons sortir de la pandémie du Covid, où l'on pouvait, malgré soi, tuer par amour et par tendresse. Quel phrasé sur ce "And I Killed her with love". Certainement la chanson de 2022.

Steve Hogarth n'a pas seulement retrouvé son énergie, il continue également d'affuter sa plume et les textes qu'ils nous déclament sont de toute beauté, amplifié par un Steve Rothery des grands heures, sans parler des quelques surprises que Pete Trewavas déploie avec basse plus chaloupé. Quant à la rythmique, Ian Mosley, est en parfait contre point avec les nouvelles prises de risques de ses collègues.
Pour finir, ce dix-neuvième album est tout simplement le temps du renouveau, à croire qu'ils se sentent enfin soulagés que Fish ait arrêté sa carrière. ;)

Informations sur l'album:

  • La Track-list:
    1. Be Hard on Yourself (9:28)
      • i. The Tear in the Big Picture
      • ii. Lust for Luxury
      • iii. You Can Learn
    2. Reprogram the Gene (7:02)
      • i. Invincible
      • ii. Trouble-Free Life
      • iii. A Cure for Us?
    3. Only a Kiss (0:39)
    4. Murder Machines (4:21)
    5. The Crow and the Nightingale (6:35)
    6. Sierra Leone (10:54)
      • i. Chance in a Million
      • ii. The White Sand
      • iii. The Diamond
      • iv. The Blue Warm Air
      • v. More Than a Treasure
    7. Care (15:20)
      • i. Maintenance Drugs
      • ii. An Hour Before It’s Dark
      • iii. Every Call
      • iv. Angels on Earth
  • Musiciens:
    • Chant: Steve Hogarth
    • Guitares: Steve Rothery
    • Basse: Pete Trewavas
    • Claviers: Mark Kelly
    • Batterie: Ian Mosley
  • Edition:
    • Durée: 54:19
    • Sortie le: 
    • Produit par: Steve Hunter
    • Sur le label: Ear Music
  • Genre: Rock progressif
  • Site officiel: https://www.marillion.com/
  • Spotify : One hour before it's dark
  • Le meilleur titre: Murder Machines
  • Extrait en écoute:

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