LIVING COLOUR
Découverts par Mick Jagger qui les a embarqué en première partie de la tournée américaine de "Steel Wheels", les Living Colour ont vite fait leur place dans les charts américains, avec cette musique qui réunit tous les styles (sauf la country) que l'on peut entendre sur les ondes des radios outre-atlantique. Les membres du groupe sont tous noirs, où devrais-je dire blacks WTF!) ou pire encore "afro-américains" pour éviter toute allusion raciste de ma part. Et ils font du rock et brisent les codes et les clichés du genre, car ils à la croisée de toutes les musiques: funk, métal, punk, reggae, hip-hop mais aussi tout ce qui touche à la musique de leur racine: jazz, soul et blues mais aussi les musiques afro-pop et même africaines (Mali, Sénégal et Côte d'ivoire). Dans leur tournée mondiale, ils invitent d'ailleurs d'illustres musiciens issus de ces pays pour venir jouer avec eux. Cette réussite est porté par deux hommes. D'une part le fantastique chanteur Corey Glover: sa voix est simplement extraordinaire, un vrai chanteur "noir" dans le cliché, capable de chanter du blues à vous faire pleurer et du gospel à vous faire convertir à l'eglise baptiste du coin. Mais il s'est surtout tout chanter avec un phrasé rock et même punk. Et d'autre part, l'autre homme clé de la réussite du groupe est Vernon Reid, le guitariste, avec des solos psychédéliques qui le ramène forcément à Hendrix. Je n'oublie pas la section rythmique, mené par Will Calhoun (batterie) et Muzz Skillings (basse), qui apporte ce groove et cette souplesse de pouvoir passer aisément du rock au funk et autres styles précités. C'est surtout sur "Time's Up" (1990) que la section rythmique montrera sa force et son inventivité, sans parler sa puissance polyrythmique déployée sur "Stain" (1993), qui reste de loin l'album le plus métal, et celui que je préfère. "Vivid" démontre toute la richesse et la chaleur qui se dégage quand on mélange le rock, le funk et la soul. Le groupe joue sur cette bonhommie avec des morceaux comme "Funny Vibe", "Glamour Boys" et "What's your favorite colour", et nous prend par les sentiments avec ces splendides complaintes soul-rock que sont "Open Letter" et "Desperate People", les deux joyaux du disque. Mention spéciale à la reprise de "Memories can't wait" des Talking Heads qui symbolise toute l'originalité et la culture musicale du groupe: prendre le meilleur du rock blanc et de la musique noire, pour en faire une couleur vivante et universelle. Informations sur l'album:
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