Un de mes films cultes:

Mes meilleurs copains




Note des acteurs principaux: 7/10
Note des acteurs secondaires: 9/10
Note du scenario: 9/10
Note de la photographie: 6/10
Note du montage et de la realisation: 9/10
Note de la musique et de la sonorisation: 7/10

(1989) de Jean-Marie Poiré 9/10 

Synopsis:
Cinq amis de jeunesse approchant de la quarantaine se retrouvent à l'occasion de la venue à Paris d'une rock star québécoise, Bernadette Legranbois, qu'ils ont connu durant leur jeunesse.
C'est l'occasion pour Jean-Michel, Richard, Guido, Antoine et Dany de régler quelques vieux comptes et de faire un bilan mi-doux, mi-amer de ce qui reste de leurs rêves d'adolescents.

Genre:
Comédie post-amicale
Scene:
La scène avec le garçon de café
Distribution:
    • Acteurs:
      • Christian Clavier - Jean-Michel Tuilier
      • Gérard Lanvin - Richard Chappoteaux
      • Jean-Pierre Bacri - Guido, Eric Guidolini
      • Philippe Khorsand - Antoine Jobert
      • Louise Portal - Bernadette Legranbois
      • Jean-Pierre Darroussin - Dany, Daniel Peccoud
      • Marie-Anne Chazel - Anne
    • Distribution:
      • Produit par: Bernard Artigues et Bernard Artigues
      • Sortie le: 01/03/1989
      • Distribué par: Les Films Christian Fechner
      • Pays d'origine: France
    • Autres informations:
    • Durée: 1h50
    • Scénario de: Christian Clavier et Jean-Marie Poiré
    • Musique de: Michel Goglat
Lien ImdB:
Critique:

Mes Meilleurs Copains est sans nul doute l'un des meilleurs films de potes, loin devant "Le cœur des Hommes" ou "Les Petits Mouchoirs". Une comédie potache dévoilant un vrai film sur l'amitié, sur ces petites différences et défauts que l'on voit chez les autres, qui font qu'au fil des années, on s'y attache, tant bien même que nos vies prennent des voies et des chemins de traverses radicalement différents.
Le temps d'un week-end, on découvre donc l'histoire de cette bande de copains, qui se sont connus sur les bancs de l'école et qui ont cru pouvoir vivre de leur art: le théâtre et la musique. Seule Bernadette, l'égérie du groupe a fait succès au Québec. 20 après, la voici de retour en France et c'est l'occasion pour eux de se retrouver et se rappeler ces bons moments, mais aussi de se rappeler ces petites traîtrises lorsqu'ils espéraient tous enfiler la belle canadienne.

Férocement drôle, cette comédie est écrite avec une plume caustique et attachante, qui démarque des réalisations de Jean-Marie Poiré et de ses scénarios co-écrit avec Christian Clavier. Avec Mes Meilleurs Copains, on est en effet bien loin de "Papy fait de la résistance" (83), "Twist Again à Moscou" (86), puis de "L'Opération Corned Beef" (91) et bien entendu de "les Visiteurs" (93). C'est la parenthèse enchantée, où le succès n'a pas eu lieu alors que c'est de loin la mieux écrite de toutes ces comédies.
Le film n'a pas eu le succès attendu mais il est devenu un film culte, un film qui synthétise parfaitement l'héritage de l'esprit 68 avec cette débandade de ces anciens révolutionnaires des bacs à sable qui sont restés grandes gueules, dans le confort matérialiste de petits bourgeois. Les 2 compères ont concocté un cocktail de personnages parfaitement complémentaires, que tout unie et que tout oppose. Les scènes et les dialogues sont un subtil jeu de miroirs où chacun se renvoie des pics de vérités vachardes venant ébranler leurs rêves, envies, névroses et regrets. Cette week-end festif est une sorte de thérapie collective sur la crise de la quarantaine, époque où l'on tire un trait définitif sur ses idéaux et cette jeunesse insouciante où tout semblait permis et possible.

En fil conducteur, nous avons donc le névrosé Christian Clavier, jouant ici son dernier grand rôle avant qu'il ne parte en sucette en se prenant pour le nouveau De Funès, qui nous narre les faits d'armes de sa bande de potes, et du livre qu'il est en train d'écrire. Ce manuscrit sert habilement de témoin pour revenir 20 ans en arrière, pour découvrir la vérité sur ce passé magnifié. Et surtout sur toutes ces petites traitrises sans conséquences qu'ils se sont faits. Face à Christian Clavier, nous avons un Gérard Lanvin, égal à lui-même, fort en bras et fort en gueule, en patron de sa PME, qui trouve que ses potes sont tous devenus des fainéants et profiteurs de l'Etat. Il y a également Jean-Pierre Bacri en bougon magnifique, intransigeant avec lui-même et qui trouve un alter-égo parfait avec Philippe Khorsand, jouant le dramaturge dépressif et hors de la réalité. Et au-dessus d'eux, Jean-Pierre Darroussin, la clé de voute de ce groupe d'amis, qui joue le personnage du copain décalé et gentiment attardé; qui n'est jamais redescendu de son trip d'acide.
Ah que je marre à chaque fois je vois et je repense à la scène de la terrasse et du garçon de café! Une réplique du tonnerre, comme d'ailleurs la plupart des autres que prononce son personnage de babacool, "où rien n'est grave, tant qu'il n'y a pas mort d'hommes".

Une comédie à voir et revoir, avec ses amis!


Extrait: La rencontre avec Dany (et le garçon de café)


Autre(s) film(s) du réalisateur

<< Bad Taste | Le cercle des poètes disparus >>

> Avant 1969 |  1970-1979 |  1980-1989  |  1990-1999 |  2000-2009 |  2010-2019 <