Zoon de The NEFILIM

The NEFILIM

Zoon Zoon (1996) ma note 

Malgré le succès de l'album "Elizium" et de sa longue tournée qui en suivi, les Fields of the Nephilim n'ont pas survécu au succès et le groupe se sépare à leur apogée. Le chanteur et fondateur du groupe, Carl McCoy, travaille alors avec John Carter sur de nouveaux morceaux, déjà plus sombres et puissants. Les mois passent et le projet trépasse. Mais la vague métal industriel passe par là, et Carl McCoy reprend alors ces maquettes et amplifie la fureur de ses compositions. Et là, planquez les femmes et les enfants, ce Zoon réveille le monstre qui dormait aux fins fonds de la voix sépulcrale du chanteur.
Alors que le groupe originel faisait de plus en plus une musique planante, filant vers les éthers, cette nouvelle bouture fait exactement le chemin inverse, elle prend certes de la hauteur avec ces quelques introductions éthérés, mais c'est pour plonger plus frontalement et violemment dans les profondeurs telluriques de la Terre et forger un nouveau métal: le gothique extrême, celui d'un rock gothique fusionné au doom métal, au métal industriel et bien entendu, au métal occulte.
Carl McCoy a réussi une parfaite alchimie avec sa base gothique et ce métal fusionnel. Malgré les terribles accélérations et la rythmique infernale de certains morceaux, l'auditeur a le temps de respirer et de retrouver ses esprits: l'album oscille en effet entre des morceaux progressifs et des morceaux brutaux et infernaux. La voix ténébreuse du chanteur est tel Virgile, le personnage de Dante dans la divine comédie: nous faire apprécier les 7 cercles des enfers. Le morceau "Still Life" avec sa rythmique industrielle reste en retrait et n'est pas si invasive que cela: c'est une introduction parfaite au morceau suivant "Xodus", qui démarre et termine pied au plancher, mais qui nous dévoile un sublime break an son cœur. Ensuite vient "Shine", la perle incontestable de l'album avec sa splendide montée en puissance, tout comme la fin du triptyque Zoon.
Pour conclure, ce "Zoon" est comme le dévoile son origine étymologique: une bête brutale. C'est sans contexte l'album de référence du gothique extrême. Ces montées en puissance se révèlent d'une étrange addiction et d'un besoin récurrent de revenir vers sa puissance et sa violence.
Cela reste toutefois dans le style gothique avec ses clichés (voix d'outre-tombe et ambiance fantomatique), qui fait que cet album ne plaira pas forcément à tous les amateurs de métal extrême, et c'est bien dommage.

Informations sur l'album:

  • La Track-list:
    1. Still Life - 3:41
    2. Xodus - 3:50
    3. Shine - 6:49
    4. Penetration - 3:34
    5. Melt (The Catching of the Butterfly) - 5:04
    6. Venus Decomposing - 6:09
    7. Pazuzu (Black Rain) - 6:40
    8. Zoon, Parts 1 & 2: Saturation - 9:43
    9. Zoon, Part 3: Wake World - 5:30
    10. Coma - 2:38
  • Musiciens:
    • Chant et Claviers: Carl McCoy
    • Guitares: John Carter et Paul Miles
    • Basse: John Carter et Cian Houchin
    • Batterie: Simon Rippin
  • Edition:
    • Durée: 53:17
    • Sortie le: 
    • Produit par: Carl McCoy
    • Sur le label: Beggars Banquet Records
  • Genre: Gothique Doom métal
  • Site officiel: https://www.fields-of-the-nephilim.com
  • Spotify : Zoon
  • Le meilleur titre: Shine
  • Extrait en écoute:

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