atoma

Publications extra-professionnelles: Fraude            

Fraude vous avez dit fraude?

Ayant mis en place notre offre de détection contre la fraude au sein d'Altares D&B, il est important de comprendre que la fraude diffère énormément entre qui vous êtes et ce que vous faites (ou vendez). Afin de mieux appréhender ces risques, je vous partage ces quelques rappels méthodologiques sur l'identificiation de la fraude.

Avant d'aller plus loin, si on se réfère à la définition du dictionnaire, la Fraude est l'action de tromper (par la dissimulation), en vue de porter atteinte délibérément aux droits et intérêts d'autrui, ou en vue d'échapper à l'application d'une loi.
Et pour qu'il y a fraude, il faut plusieurs vecteurs, à savoir:

  • au moins 2 personnes
  • un cadre règlementaire (ou moral)
  • un mobile
  • une intention
Et d'un point de vue de la victime, de la personne lésée, nous verrons qu'il y a plusieurs types de préjudices.

Les vecteurs de la fraude

Personnes

C'est le plus simple à déterminer, il faut un fraudeur et au moins une victime, qu'elle soit une personne physique ou bien morale (société, collectivité, association). La difficulté reste d'identifier le fraudeur. Il est par essence est un expert de la dissimulation, et il arrive souvent qu'on ne se sache pas qui c'est, comme le hacker ou les logiciels rançonneurs.

Cadre

La fraude s'inscrit dans un cadre moral mais surtout légal. C'est ce franchissement qui permet de caractériser le préjudice subi en déterminant ses composantes/

Mobile

Le mobile permet de bien comprend l'enjeu du fraudeur.
  • Est-ce l'appât du gain?: gagner de l'argent ou disposer d'un bien
  • Est-ce un intérêt?: Falsifier un document (un CV, une fiche de paie ou un bilan), lui permettant d'accéder à une situation auquel il ne devrait pas avoir accès
Et il faut savoir distinguer le mobile de l'intention.

Intention

l'intention permet de comprendre le vrai besoin et la manière dont il arrive à ses fins.

  • Est-ce une action directe ou indirecte?: Y'a-t-il une autre fraude cachée de bien plus grande ampleur...
  • Est-ce un stratagème plus ou moins complexe, permettant au fraudeur d'arriver à ses fins
  • Ou bien à l'inverse la "juste" exploitation d'une négligence
  • Et donc est-ce une action préméditée ou tout simplement opportuniste?
C'est au travers de la compréhension de l'enjeu et des moyens pour y parvenir que l'on peut lutter efficacement contre la fraude.

Les préjudices

Si le fraudeur est arrivé à ses fins, c'est qu'il y a un préjudice, qui peut être là aussi direct ou indirect. Il ne faut pas oublier que le but ultime du fraudeur est que la victime ne se rende pas compte du lèse causé: c'est ce q'uil le différencie du voleur.
La matrice des préjudices comprend ainsi 4 composantes qu'il faut évaluer. Le préjudice est-il:

  • Dommageable? La fraude subie est-elle réellement dommageable, sachant qu'il peut être physique (envers ma personne) ou bien purement matériel
  • Psychologique? Ce type de préjudice psychologique touche surtout les personnes physiques et il est le plus difficile préjudice à quantifier. Pour les entreprises, nous allons parler de préjudice réputationnel.
  • Quantifiable? C'est bien entendu le caractéristique le plus simple pour comprendre le lèse subi.
  • Financier? Là aussi, ce préjudice est facile à déterminer. Il peut être purement financier (une fausse facture) ou bien lié à des biens matériels détournés.
Déterminer cette matrice permet bien d'évaluer la différence du volume de la valeur, du dommage du sentiment. Et il arrive bien souvent qu'il soit difficile de valider plus d'une de ces composantes, expliquant pourquoi les différentes études démontrent que les entreprises méconnaissent le montant de la fraude qu'ils subissent chaque année.

Profils des fraudeurs

Une fois que l'on a caractérisé les vecteurs de la fraude et les différents préjudices subies; on peut distinguer 5 grands profils de fraudeurs

  1. L'usurpateur: c'est celui qui se fait passer pour quelqu'un d'autre (faux-PDG), en créant un persona fictif (une société, une association qui n'existe pas)
  2. Le faussaire: Comme son nom l'indique, c'est celui qui falsifie des documents pour accéder à des droits auquel il ne devrait pas avoir accès.
  3. L'opportuniste: Il profite des failles du système, des négligences et absences de contrôle.
  4. Le reptilien: C'est le tricheur né, le véritable arnaqueur. Il se fait d'abord passer pour un bon client avant de frauder
  5. L'insatisfait: C'est un fraudeur qui joue essentiellement sur le psychologique, c'est un véritable pinailleur qui recherche tous les prétextes pour ne pas payer, retarder les paiements ou bénéficier d'une remise plus importante.
Quoiqu'il en soit, ces 5 grands profils sont des experts, et ont des petits frères, sachant allier ces différents qualité. L'usurpateur est à la fois faussaire, opportuniste, reptilien et pinailleur.
Cartographie Fraudeurs
Cette cartographie met également en évidence les 2 axes important sur lequel le fraudeur construit son crime, la complexité du stratgème

Lutter contre la fraude

Pour lutter contre la fraude, la première étape est d'identifier les types de fraudes subies, avant de mettre en place des contrôles pour les éviter.
Ce qu'il faut savoir, c'est que la grande majorité de la fraude passe par l'usage du FAUX: un faux CV, une fausse facture, une fausse fiche de paie; une fausse société ou une fausse identité. Les cas de fraudes d'opportunistes restent rares, car la plupart des entreprises ont déployé leur processus de contrôle et de validation.

La créativité des fraudeurs est un puits sans fond, dans lequel ils puisent constamment de nouveaux moyens pour contourner ces contrôles et ils créent parfois de vraies sociétés, de vraies associations pour arriver à leur fins.
Après l'usage du faux, il y a donc la fraude "pure" où le profil reptilien du fraudeur a pu justifier qu'il était quelqu'un de respectable, avant de frapper à grand coup, ou bien de manière douce dans la durée, en deçà des seuils éveillant les soupçons et les contrôles

Le dernier type de fraude est celui le plus difficile à classifier comme fraude, puisqu'il est d'abord identifier comme du contentieux. Le fraudeur a "justifié" son insatisfaction et l'entreprise a considéré que c'était bien du contentieux. C'est d'ailleurs le début d'un cercle vicieux pour le fraudeur. une difficulté financière pousse à frauder et à maquiller la fraude par le contentieux, mais c'est un accélérateur. Il est surprenant de constater que les sociétés qui fraudent sont souvent assez mal notés.

Réduire la fraude subie réside donc dans un premier lieu par la mise en place de contrôles et de processus pour bien identifier vos tiers. La deuxième étape est de créer les métriques de suivi de vos risques et de vos montants "fraudés". Enfin, la dernière étape est de comprendre et analyser les mécanismes de vos cas de fraudes afin de créer vos matrices (décisionnelles ou prédictives) d'identification des cas de fraudes.

Pour en savoir plus, je vous invite à contacter Altares D&B où nos équipes d'expert Data, d'expert métier et de Datascientistesseront à même de vous aider.

Ressources