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William S. Burroughs :

William Burroughs Né en 1914 au Etats-Unis, William S. Burroughs commence à écrire à l'âge trente-cinq ans à Mexico, suite au meurtre (qu'il a commis par accident) de sa femme et ses premières expériences avec la drogue dure.

Son premier livre Junky marque son époque : c'est la première exploration "Live" de l'univers de la drogue, vu de l'intérieur. Plus tard drogue et homosexualité seront crûment abordés dans Le Festin nu, un livre dur, révolutionnaire et novateur dans son style (qui sera d'ailleurs le dernier livre à être condamné par la justice américaine, en 1965).

A cette époque d'ailleurs. il devient avec Allen Ginsberg et Jack Kerouac les chefs de files de la "Beat Generation", mouvement de révolte contre " l'American Way of life" des années cinquante et ses valeurs conservatrices et patriotiques.

Par la suite, William Burroughs est devenu le grand prêtre de toutes les nouvelles (sous-) cultures: le mouvement hippie, le new-age; le heavy-métal (le terme est de lui) et même le punk! Avec Brion Gysin, il invente même une nouvelle forme d'écriture, le cut-up.

Après ces années passées au Bunker (son loft à NYC), Burroughs retourne dans son Texas natal pour y cultiver de la mariejuana (sa petite plaisanterie) et vivre avec ses chats. Il meurt durant l'été 1997 (le 3 août 1997) en étant le dernier garçon sauvage de la littérature de ce millénaire.

LE FESTIN NU

Auteur emblématique de la Beat Generation, William Burroughs a marqué de son empreinte sulfureuse la littérature américaine des années soixante. Le manuscrit du Festin nu est un tel fatras de notes éparpillées qu'aucun éditeur n'accepte de le publier, d'autant que le contenu est d'une obscénité rare et qu'il heurte à peu près tous les principes de bienséance. Ce n'est qu'avec l'aide de Jack Kerouac et d'Allen Ginsberg que Burroughs parviendra à en tirer une matière présentable... c'est-à-dire correctement tapée à la machine, car pour ce qui est de la clarté du propos, comme le répétait Burroughs pour expliquer sa démarche, "les mots savent où ils doivent être mieux que vous. Ils n'aiment pas être gardés en cage". L'ouvrage relève donc à bien des égards du surréalisme, tout en relatant les errances et autres visions d'un esprit sous l'emprise de maintes substances hallucinogènes. Tenter d'en faire la synthèse serait une entreprise vouée à l'échec. On entre dans Le Festin nu comme on pénètre en un laboratoire, sans a priori quant à la finalité de l'expérience qui s'y déroule. Burroughs s'y adonne à un dérèglement systématique des sens, débouchant sur une nouvelle sémantique.

LES TERRES OCCIDENTALES

Dernier volet d'une trilogie commencée avec Les cités de la nuit écarlate (1982) et poursuivie par Parages des voies mortes (1986).

Burroughs explore les thèmes récurrents de ses cauchemars, à savoir les scolopendres, la drogue, l'homosexualité et la science-fiction. Le début du livre est difficile mais la fin est splendide.

QUEER

Une oeuvre passablement "sage" et un peu terne, comparée aux ouvrages ultérieurs de l'auteur. Thèmes: la difficulté de renoncer à la drogue et l'homosexualité...

C'est une oeuvre très conventionnelle dans son écriture

LES GARCONS SAUVAGES

Une oeuvre délirante partant dans tous les sens.

INTERZONE

Les manuscrits et les brouillons du Festin nu.

JUNKY

C'est une oeuvre très conventionnelle dans son écriture.

LES ULTIMES PAROLES

Vers la fin de sa vie William S. Burroughs, perclus d'arthrite, n'arrive plus à taper à la machine. Ses proches ont l'idée de lui offrir des livres blancs. De novembre 1996 à la fin juillet 1997, quelques jours avant sa mort, il y consigne son journal intime. Notes éparses, idées nouvelles, citations, manifestations de colère ponctuées par un humour cinglant, tout s'y mêle pour tantôt convier le lecteur à l'angoisse de l'écrivain habité par la mort, tantôt le provoquer une dernière fois, car Burroughs sait bien que c'est son dernier rendez-vous littéraire. Ultimes paroles est donc un testament. William Burroughs évoque les années vécues à Paris, à New York ou à Mexico ; il questionne une vie de came et d'écriture, convoquant Shakespeare, Conrad, TrumanCapote et Yeats, ses compagnons de la Beat, ses amis et ses amants, et bien sûr, ses chats qui lui ont appris l'amour des animaux et, confesse-t-il, l'amour tout court. Il faut y voir un ultime effort pour décrypter et guérir le monde habité par les démons de l'écrivain : le mal, la Bêtise, la conspiration internationale du mensonge, les extra-terrestres et les mille-pattes cauchemardesques qui vous rongent la moelle "Dernière pirouette de l'éternel rebelle. Ultimes paroles est le testament d'un garçon sauvage.

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