In the dark (2008)
Voici le premier polar de Mark Billingham sans son célèbre et incontournable inspecteur Thorne: une très bonne surprise!
Résumé: A Londres, un accident de voiture est causé par le tir d'une arme à feu. Terrifiée, la conductrice perd le contrôle de son véhicule et fauche malheureusement un piéton: un membre administratif de la police londonienne, qui meurt sur le coup.
Les premiers éléments de l'enquête montre que le coup de feu faisait partie d'une inititation d'un gang pour l'un de ses nouveaux membres.
La femme du défunt policier, qui est sur le point d'accoucher, est perdue et refuse de faire le deuil; elle cherche à comprendre pourquoi il est mort et découvre peu à peu que son défunt mari, qui va recevoir tous les honneurs lors des funérailles, n'était pas si propre que cela.
Ma note: 
Remarque: lu en anglais
Ma critique:
Pour une fois, j'ai eu du mal à rentrer dans ce livre. En effet, il m'a fallu 3 ou 4 chapitres pour bien m'imprégner des personnages et de l'intrigue.
Le début du roman est narré selon 3 points de vue: d'abord la victime (jusqu'à sa mort), le jeune qui a tiré le coup de feu et enfin celui de la femme enceinte, menant son enquête; et à chaque personnage son style. Pour les jeunes de banlieues, l'auteur utilise pas mal d'argots et c'est dur de s'y remettre (enfin, ce n'est rien par rappport à Irwin Welsh avec ses héros de "Trainspotting" & "Porno"!!). De plus, les jeunes sont pour la plupart des têtes à claque et on a d'emblée une certaine antipathie envers eux. Cette antipathie est également accrue par la victime, qui joue un double-jeu avec sa femme et ses collègues. On le sent fuyant, peu responsable et pas très à l'écoute de sa femme. Enfin, il y a le personnage principale: Helen, qui va mener son enquête une fois son mari mort. Il est un peu plus difficile pour un homme de s'imprégner de ses sentiments, surtout dans sa condition de femme enceinte! J'avais de plus un peu peur qu'elle n'en fasse trop!
Il faut donc quelques chapitres, et la mort du flic, pour bien s'imprégner de la psychologie des personnages. Mark Billigham évite de faire courir son héroïne dans tous les sens, avec son ventre énorme et trouve un bon subterfuge pour qu'elle mène correctement son enquête (je vovus laisse découvrir cela). Même si par moment elle fait pas mal de voiture et travese le tout Londres, elle demeure très convaincante dans son enquête, qui en fait, n'en ai pas vraiment une. Elle ne cherche pas à vraiment à savoir qui a tiré le coup de feu, mais plus à dévoiler les zones d'ombres sur son défunt amant. J'aurais préféré qu'Helen soit à son tout début de congés de maternité, d'autant plus que l'auteur nous épargne la scène hollywoodienne improbable où l'héroïne perd ses eaux tout en arrêtant contre le tueur! Non, heureusement! Le final est nettement plus fin que cela.
D'ailleurs, le quatrième de couverture met l'emphase sur le twist final! Et bien je vais vous le dévoiler car il mérite la peine: c'est un certain inspecteur Thorne qui entre en scène (brièvement) dans la partie finale. On y apprend même qu'il va bientôt devenir père! La chose amusant est qu'Helen Weeks, l'héroïne, le surnomme "Spiky bugger", que l'on pourrait traduire par "fouineur de merde". Rassurez-vous, ce n'est pas vraiement le twist tant attendu. C'est plus une apparition "cameo" comme on dit au cinéma. C'est juste pour faire plaisir aux fans de Billingham!
Le twist n'est pas si époustouflant que cela, il s'inscrit dans une certaine logique et permet d'éviter qu'Helen Weeks en fasse trop alors qu'elle est censée accouchée à tout instant. Le déroulement de l'enquête, qui au début n'en est pas vraiment une, est bien ficelée. On en apprécie même la vie du pauvre Théodore, le jeune de banlieue.
Au final, c'est donc un polar fort bien réussi, qui change de notre "fouineur" favori (Tom Thorne) et qui va permettre à Mark Billigham de se faire mieux connaître. J'espère que nous reverrons dans quelques années le personnage d'Helen Weeks revenir, un peu comme le fait Michael Connelly.
Quelques liens:
