Glenn Meade - Unquiet Ghosts
Par Fred PARESY le vendredi 19 juillet 2019, 23:41 - Média - Lien permanent
Voici mon appréciaion sur le dernier livre de Glenn Meade, polar bien en deçà de qu'il a écrit auparavant...
Résumé: Kath, fille de militaire, a su gardé sa dignité et son sang-froid face à l'abominable: perdre son mari et ses enfants il y a 8 ans de cela dans un accident d'avion, avion dont on n'a jamais retrouvé la moindre trace.
Par le plus grand des hasards, l'avion est retrouvé dans une épaisse forêt marécageuse du Sud des États-Unis, pas si loin de cela où elle habite. Ailes brisées, le fuselage est toutefois resté intact avec à son bord seulement les restes du pilote, une énorme somme d'argent, une masque ancestrale d'un valeur inestimable, et quelques traces de sang appartenant à toute vraisemblance à l'un de ses enfants.
Son mari et ses enfants seraient toujours en vie? Et pourquoi ne sauraient-ils pas manifestés? En se reposant les bonnes questions qu'elle n'avait pu se poser face à l'immensité de son chagrin, Kath entrevoit des pistes des plus étranges qui auraient mené son mari à fuir les relations qu'il avait, y compris elle-même...
Remarque: lu en anglais
Ma note:
Ma critique:...
Depuis son fameux "Snow Wolf", je suis un grand fan de Glenn Meade et de ses histoires où filiation, passé, Histoire, trahison et rédemption se marient à merveille. Pour ce nouveau livre, l'auteur change un peu les cartes même si on reconnait les ingrédients: une héroïne méconnaissant le jeu de quilles dans lequel elle se promène, des proches disparus qui ne le sont pas, et enfin des faits historiques troublants qui ouvrent la voie à de splendides histoires.
L'escroquerie de la guerre du Golf
La trame historique du roman se base sur l'invasion de l'Irak par les forces américaines et le hold-up financier effectué par les conglomérats pétroliers sous l'influence de Dick Cheney, vice-président des USA de l'époque, concernant la reconstruction de l'Irak, majoritairement financé par l'ONU. On estime à 8 milliards de dollars volatilisés, sans parler des trésors et de l'argent volé à Saddam Hussein et sa clique. C'est en partie sur ce quoi se repose le mobile de ce thriller. En quoi cela a poussé un patron de mercenaires à sacrifier l'un de ses meilleurs éléments (le mari de Kath), pour passer sous silence le massacre d'irakiens et du vol de trésors inestimables de Mésopotamie. Je vous invite à revoir le film "Vice", qui fait également écho à cette supercherie de guerre, où il fallait bien un bouc émissaire rentable après les terribles attentats du 11 septembre.
Une entame et des relances bien menées
Le livre commence donc par le mystère de la découverte d'un avion perdu, suite à l'accident d'un autre plus petit. Glenn Meade maîtrise la mise en place et dévoile comme il faut le jeu d'échec dans lequel il va nous perdre. Cette découverte réveille la douleur de Kath, qui avait enfin fait une croix sur l'espoir de retrouver son mari et ses enfants, mais aussi celle de l'entourage de la veuve, qui sont tous gênés aux entournures que l'avion retrouvé ne révèlent d'autres secrets que tous auraient aimé oublié..
Glenn Meade confirme son don de "Story teller" mais abuse de quelques ficelles faciles pour faire de son roman un "page-turner". En effet, tous ses chapitres se terminent par une question sans réponse, sans que la personne détenant la vérité puisse apporter sa pierre à l'édifice.
Cela vient donc vite énervant d'avoir des fins de chapitres du styles: "Oh regarde ce que je viens de de trouver: tu n'en croiras pas tes yeux"! pour découvrir sur la page d'après une autre pan de l'histoire et ainsi sauter de petites histoires en petites histoires. On dirait vraiment du mauvais Harlan Coben mélangé à du Camilla Lackberg.
Une héroïne et des dialogues peu crédibles
L'auteur se noie également dans une psychologie féminine nettement trop cliché, et je ne parle pas des dialogues. Les dialogues de la scène finales où chaque héros dévoile sa version des faits, et ses motifs d'avoir agit comme tel, est tellement surfait, que j'ai haté la fin ce roman.
Glenn Meade est passé a côté de son roman, dommage!
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