Fiona Barton - The Widow
Par Fred PARESY le jeudi 13 juillet 2017, 19:04 - Média - Lien permanent

Résumé:
La vie de Jane Taylor a toujours été ordinaire. Un travail sans histoire, une jolie maison, un mari attentionné, en somme tout ce dont elle pouvait rêver, ou presque.
Jusqu'au jour où une petite fille disparaît et que les médias désignent Glen, son époux, comme LE suspect principal de ce crime.
Depuis ce jour, plus rien n'a été pareil, une longue descente aux enfers : accusée par la justice, assaillie par les médias, abandonnée par ses amis, elle ne connaît plus le bonheur ni la tranquilité, même après un acquittement.
Mais aujourd'hui, Glen est mort. Fauché par un bus. Ne reste que Jane, celle qui a tout subi, qui pourtant n'est jamais partie. Traquée par un policier en quête de vérité et une journaliste sans scrupule, la veuve va-t-elle enfin délivrer sa version de l'histoire ?
Ma note:
Remarque: lu en anglais
Ma critique:
Fiona Barton est une journaliste anglaise qui vient de se lancer brillament dans son premier roman. Au cours de sa vie professionnelle passée à interviewer victimes, témoins, coupables et conjoints de ces derniers; elle s'est souvent demandé ce que pensait réellement les conjoints d'un criminel, lorsque ce dernier semblait en dehors de tout soupçon: acceptation, refus catégorique ou bien un déni inconscient?
C'est donc la trame de l'histoire de "The Widow" (la veuve), à savoir si Jane Taylor est bien sûre de l'innocence de son mari; ou bien était-elle sous son emprise psychologique ou bien était-elle bien réellement à mille lieues d'imaginer que son mari puisse commettre un tel crime.
Au cours de 4 ans de la vie de Jane, de son mari, de la journaliste et du détective, nous découvrons peu à peu l'histoire, en commençant par le présent, une fois que Glen, le mari soupçonné, soit mort dans un accident en percutant un bus.
La force du livre est que durant tout le long du récit, la culpabilité du mari n'est pas certaine. C'est un faisceau de preuves qui pointent vers lui mais quelques divergences, quelques raccourcis hâtifs et un défaut de procédure ne le rendent pas si coupable: le doute subsiste, autant pour la justice que pour la veuve.
Il n'est rien pour le détective, qui fait confiance à son intuituion, à la mère de la petite fille, pleine de certitudes et d'émotion, ainsi que la journaliste, motivée par le scoop.
Quant à Jane, nous n'en savons rien. D'une psychologie assez simple (un peu nunuche même) et assez enfermée sur elle-même, Jane ne se dévoile pas aussi simplement et à chaque page que l'on effeuille, on espère découvrir enfin ce qu'elle pense de son mari, une fois libérée de son emprise psychologique.
Le livre commence donc par l'interview de la veuve avec l'espoir de la journaliste qu'elle va enfin parler et dévoiler ce qu'elle sait vraiment, enfin, si elle sait quelque chose?!?
Ce qui est à la fois passionnant et irritant dans ce livre, c'est cette incertitude, ces non-dits, ce déni de la réalité ou tout simplement cette niaiserie de la part de Jane. Il vous faudra attendre la fin du livre pour savoir la vérité, et enfin lâcher ce livre.
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