MARILLION - Sounds that can't be made
Par Serial Joker le samedi 13 octobre 2012, 18:41 - Muzak - Lien permanent
MARILLION - Sounds that can't be made
Dix-septième album de Marillion qui rappelle le bon temps de Brave, même si par moment, Steve Hogarth s'égare (ou se regarde trop dans la glace)... Mais bon, c'est le personnage.
En tous les cas, cela fait du bien de sentir Marillion se recentrer sur sa musique de ses débuts. Pas celles avec Fish, non, cela serait trop beau, mais le début de la période de Steve Hogarth, à l'époque où les albums de Marillion avaient différents sons, différentes ambiances...
Je n'attendais rien du nouvel album de Marillion surtout que le dernier opus de Steve Hogarth (avec Richard Barbieri) m'avait particulièrement déplu! Et j'ai été agréablement surpris.
L'album commence par une gageure: plus de 17 minutes d'un superbe morceau à connotation politique "Gaza". Steve Hogarth se mouille enfin un peu. Dommage qu'il a toujours ses tics de chants murmurées, car ce morceau est somptueux, sombre, avec un final aérien. Cela rappelle les grandes heures de Marillion. Ce morceau va vite devenir l'un des morceaux cultes du groupe. C'est surtout que Marillion ose ressortir un riff plus haut que l'autre. Même si aucun morceau de ce nouvel album ne puisse être considéré comme rock; nous ne sommes plus dans le rock progressif dépressif (ou pale) de ces 15 dernières années.
On ressent plus de convictions dans les morceaux du groupe. L'aspect politique de Gaza y jour pour beaucoup. Mais on sent une vraie maturité, une vraie union retrouvée. Le reste de l'album n'est pas dans la même trempe, mais comprend de forts jolis arrangements, même si parfois, je dois vous l'avouer, la voix de Steve Hogarth m'horripile quand il part dans les aigus ou son espèce de chant intérieur. Mais bon, pour une fois, on sent que Mark Kelly et Steve Rothery sont en osmose pour accompagner le chant; ou du moins tout tenter pour limiter les minauderies du chanteur.
Finalement, les quelques passages exaspérant de Steve se font vite oublier dans ces 74 minutes de plaisirs limites nostalgiques. On se surprend à se plonger dans cette musique, comme je le faisais 20 ans plus tôt sur Season's End et Brave.
Cet album redonne envie d'écouter les trois précédents albums que j'ai vite enterré; mais rassurez-vous les mauvais "Strange Engine" & "Radiation" resteront sur l'étagère...
La track-list
- Gaza - 17:31
- Sounds That Can't Be Made - 7:16
- Pour My Love - 6:02
- Power - 6:07
- Montréal - 14:04
- Invisible Ink - 5:47
- Lucky Man - 6:58
- The Sky Above the Rain - 10:34
Quelques liens sur Marillion:
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