AMPLIFIER - The Octopus

Voici l'album le plus ambitieux de l'année qui pourrait de se vanter de répondre à cette question: "Si vous deviez ne retenir qu'un album de Led Zep, Pink Floyd, Queen, The Who, Genesis (période Pet. Gab.), Muse, Mogwaï et Porcupine Tree"? Et bien la réponse est sans nul doute: "The Octopus" d'Amplifier.
Mon coup de coeur du moment

The OctopusAMPLIFIER - The Octopus ma note

J'ai découvert Amlifier en fin d'année 2010 et j'ai été vite comblé par la puissance de ce trio anglais. Pourtant, je craignais un peu que ce nouvel album soit dans la même veine des précédents, preuve supplémentaire qu'il est difficile pour un trio de sortir de son carcan musical, qui fait vite le tour de sa musique (genre Placebo), mais non. Amplifier a la verve de Muse et explore de nouveaux sons et nous offre un album ambitieux et captivant.

Sur près de 2 heures, Sel Balamir, le maitre à penser du groupe, nous emmène dans un voyage aux confins du rock progressif. Tout commence comme un album de Pink Floyd, avec le bruitage d'un homme courant jusqu'à sa mort. Cette montée d'adrénaline nous plonge ensuite dans une odyssée de chœurs enchainées sur cette splendide complainte du moussaillon ("Minion's Song"), le premier vrai morceau, que vous écouterez en boucle un sacré bon bout de temps, tant cette vague de fraicheur vous captivera. L'autre perle de l'album est sans contexte ce "White Horses At Sea", d'une beauté sidérale, magique et renversante. Mon Dieu que ce morceau est beau, et chanté de toute beauté. Toutefois, hormis ces 2 morceaux d'exceptions très facile d'accès, le reste de l'album va devoir s'apprivoiser et vous demandera un minimum d'attention pour maitriser toutes les vélléités de la pieuvre.

La suite des compositions épouse les contours d'un post-rock métalleux à des pures expérimentations progressives, tout en restant très mélodique. Amplifier garde sa rythmique à la "Led Zep", lourde et magistrale, et malgré quelques longueurs dans les compositions, la puissance des compositions s'insinuent au plus profond de vous. On est vite fasciné par cette pieuvre magistrale et gigantesque qui fait tomber un à un toutes vos certitudes sur ce que vous aimez, et ce que vous n'aimez pas dans le rock.
Sel Balamir distille un subtil mélange d'oppressions et de libérations musicales, à des moments dépressifs qui s'échouent dans des mélodies joyeuses et enivrantes. "The octopus" vous fait facilement perdre pied et notion du temps et de l'espace qui vous entoure.

Le seul regret sur cet album est de sentir parfois les limites de l'auto-production. Cela manque parfois du coefficient de pénétration idéal que peut apporter un "vrai" producteur, mais ceci dit, une chose est sûre: avec la frilosité (frigidité!) actuelle des maisons de disques, cet album n'aurait jamais pu voir le jour s'il avait été produit et distribué par une major.

La track-list

  1. The Runner
  2. Minion's Song
  3. Interglacial Spell
  4. The Wave
  5. The Octopus
  6. Planet of Insects
  7. White Horses At Sea // Utopian Daydream
  8. Trading Dark Matter On The Stock Exchange
  9. The Sick Rose
  10. Interstellar
  11. The Emperor
  12. Golden Ratio
  13. Fall of the Empire
  14. Bloodtest
  15. Oscar Night // Embryo
  16. Forever And More

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