Bon dieu que c'était bon. J'en ai les cages à miel toutes retournées. Cela faisait longtemps que je n'avais pas sué et tant hurlé à un concert. C'est le pied de les voir jouer, rejouer et déjouer leurs morceaux.
Tout commenca par la guitare sèche de Dan Reed en première partie. Ancienne gloire du funk métal des années 80, sa superbe voix nous a bercé sur près d'une heure, accompagné par un petit gros (style Steve Rothery de Marillion) jouant de la guitare électrique sur ses ballades folks. Et dire qu'il y a 20 ans, Living Colour et Dan Reed Network se tirait la bourre!
Vint enfin nos glamour boys, avec un Corey Glover tout de rouge vétu, tel un diablotin, bien décidé à mettre le feu au Trabendo. Avec son artificier Vernon Reid à la guitare, le ton fût vite donné. Vernon Reid était proche d'une transe extatique sur ses premiers solos. Doug Wimbish, toujours en feu follet, nous a refait le coup de descendre dans la fosse pour faire son solo de basse.Son jeu de basse est énorme, et j'en profite pour vous remettre sa vidéo lors de leur venue de l'an passé, pour vous montrer le délire Wimbish.

Corey Glover, qui utilise maintenant ici et là quelques samples de sa voix en écho, a fait également son petit solo, en interprétant une intro rhytm'n'blues quasi gospel de "Open Letter"; à en donner la chair de poule. Ce fût d'ailleurs l'un des plus beaux morceaux, avec cette introduction à rallonge (assez ambient) faite par les effets guitares de Vernon Reid. Ce qui est bien avec Living Colour, c'est qu'il joue rarement les morceaux de façon identiques, ils ajoutent ici et là des breaks, des moments plus calmes ou au contraire des accélérations rendant ainsi chaque morceau presque unique. Sur Flying, Vernon Reid est parti dans un superbe solo de 2 ou 3 minutes, les autres le regardant jouer. Le moment le plus surprenant fut pour le final électro (quasi techno même) de "Glamour Boys". Ils se sont vraiment fait plaisir et ils ont même jammé sur le morceau final "Not tomorrow" avec comme invité de marque un musicien malien (dont je n'ai compris le nom).

Will Calhoun nous gratifia d'un superbe solo de batterie en trois temps, un basique, le deuxième basé sur un étrange sample d'une voix à la fois arabisante et brésilienne et enfin d'un solo dans la pénombre avec ses baguettes illuminés. Le final fut dantesque, avec un "Time's up" tonitruant, suivi de près par le cultissime "Cult of Personality".
Seul petit bémol: je m'attendais à un énorme "Burned Bridges"; mais non, finalement, il ne rend pas aussi bien que je l'escomptai... Dommage, mais je ne vais pas faire la fine bouche, c'était quand même le concert de l'année!

La set-list du concert:

• Middle Man
• Which Way To America?
• Auslander
• Burned Bridges
• The Chair
• Decadance
• Method
• Go Away
• Funny Vibe
• Flying
• drum solo
• Bi
• Bass solo
• Open Letter
• Young Man
• Glamour Boys
• Behind The Sun
• Bless Those
• Love Rears Its Ugly Head
• Encore:-
• Time's up
• Cult of Personality
• Not tomorrow

Quelques liens:

• Site Officiel
• Blog Officiel
• Site MySpace
• Site MySpace de Vernon Reid
• Site MySpace de Will Calhoun
• Site MySpace de Corey Glover
• Site MySpace de Doug Wimbish