Porcupine Tree en concert à l'Olympia

Malgré leur dernier album quelque peu décevant, cela ne m'empêche pas d'aller voir mon groupe favori, Porcupine Tree, sur scène à l'Olympia
Et grand bien m'en a pris. Ce fût un pur moment de rock!

Cela a commencé à 19H32 par Robert Fripp, le maitre à penser de King Crimson. En solo, il joue ses fameux "frippertronics", sorte de musique "ambient" et new-age qu'il a inventé avec Brian Eno. En quelques mots, c'est de la guitare passé en boucle à l'infini sur lequel il peut jouer des notes normales. Ce n'est donc pas la meilleure des manières pour chauffer une salle comble. Mais enfin bon, nous devions être au moinsun cinquièlme de la salle pour être autant là (si ce n'est plus) pour Sir Robert Fripp que Porcupine Tree.
Robert Fripp est parti sur 4 improvisions. La première plus lugubre avec un son de départ assez guttural (un peu à la façon du requiem sur l'album "Beat" de King Crimson), puis sur une pure version de frippertronics, assez belle mais terriblement chiante. Sur la troisème, on devinait enfin des vraies notes de guitares pour enfin terminer sur une petit impro basé sur un sample d'une multitude de son de "clochettes de verres" sur lequel il ajoutait ses notes langoureuses. Le public a été très calme et respectueux, même si une pointe d'exaspération pointait ici et là parmi les plus jeunes... on peut les comprendre.

Vingt minutes après, Porcupine Tree entrait en scène, sur le terrible son du riff d'introduction de l'album "The incident", et sur un jeu d'images vidéos vraiment captivantes. Steven Wilson et sa troupe nous jouèrent dans son intégralité le CD1 de l'album. Ce n'est pas mon favori, car je trouve que quelqu'uns de morceaux (The incident; Time Flies; I Drive the Hearse) sont assez naïfs dans leur composition. Mais là, force est de constater que j'ai été bluffé. D'une part, j'ai trouvé que l'album sur scène est nettement plus cohérent, avec ses coups de riffs monstrueux qui déchiraient la scène. Les coupures entre les morceaux sont mieux amenés. D'autre part, les passages techniques et rythmés se sont révélés de véritables furies et de pures moments extatiques (comme "Octane twisted"). Même The incident s'est révélé merveilleux. J'ai beaucoup apprécié le solo monstrueux de "Times Flies", nettement plus agressif que sa version trop pink-floydienne de la version studio.

Après avoir joué une heure, Porcupine Tree fit une pause avec un compte à rebours indiquant le retour dans 10 minutes. Et à 10 secondes, nous hurlions tous les l'écoulement de celles-ci pour les faire venir plus vite! La deuxième partie s'est révélé tout aussi passionnante et terrible, avec à chaque fois, un morceau rythmé suivi d'un morceau plutôt lent. La version courte de "Anesthetize" a été une tuerie, chantée par tout le public conquis. Porcupine Tree n'avait qu'à faire dérouler le reste, et à continuer à nous captiver avec leurs vidéos étranges...
En somme, une soirée parfaite!

La set-list du concert:

  • Occam's Razor
  • The Blind House
  • Great Expectations
  • Kneel and Disconnect
  • Drawing the Line
  • The Incident
  • Your Unpleasant Family
  • The Yellow Windows of the Evening Train
  • Time Flies
  • Degree Zero of Liberty
  • Octane Twisted
  • The Séance
  • Circle of Manias
  • I Drive the Hearse
  • -- entracte de 10mn
  • The Start of Something Beautiful
  • Russia on Ice
  • Anesthetize (P2)
  • Lazarus
  • Strip the Soul
  • Normal
  • Mother and Child Divided
  • Bonnie the Cat
  • -- encores
  • The Sound of Muzak
  • Trains

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