The 50/50 Killer de Steve Mosby
Par Serial Joker le vendredi 24 juillet 2009, 10:30 - Média - Lien permanent

Je commençais à en entendre de plus en plus parler de Steve Mosby autour de moi et je me suis donc laissé tenté à le découvrir pour mes premiers jours de vacances...
Résumé: C'est un grand jour pour Mark Nelson. Après avoir tout investi dans son travail, à la suite de la mort tragique de sa petite amie, il est nommé dans l'équipe de John Mercer, flic légendaire, qui vient de retrouver depuis peu son poste après une longue dépression. C'est ce moment précis que choisit l'ennemi intime de Mercer pour réapparaître. Un tueur qui s'en prend aux couples et ne laisse qu'un des deux amants en vie. Lorsqu'il enlève une jeune femme et son compagnon; Mercer et Nelson, n'ont que quelques heures pour les retrouver.
Ma note:
Remarque: lu en anglais>
Ma critique:
Ce n'est qu'assez tardivement (en ce début d'année précisément) que j'ai entendu parlé de Steve Mosby et comme j'avais déjà pas mal de priorité à lire (les derniers Connelly, Dantec & Billingham), je l'ai laissé pour les vacances.
Voici donc un livre que la réputation précède et à ce qu'il parait, à la lecture du 4ème de couverture de l'édition française, ce polar se place entre "Seven" et "Saw" pour le machiavélisme du serial-killer. Et en effet, le tueur est assez sournois pour s'en prendre à des couples amoureux, de les épier des mois durant et le temps d'une nuit, n'en laisser qu'un, celui qui sera le plus faible afin qu'il soit rongé par les remords le reste de sa vie. Et comme pour Saw, le plan d'exécution est très précis, ciselé dans la dentelle des plus fines et très très manichéen.
Toutefois, cette mise en scène est un peu comme le dénouement, à savoir qu'il est peu trop "too much" comme j'aime à dire. A vouloir faire du sensationnel et apporter plusieurs rebondissements surprenants, Steve Mosby ne fait plus dans la dentelle et ce qui irait parfaitement dans un scénario de film (où le spectateur a peu de temps de réflexion), devient moins crédible, voire limite ridicule pour un livre. Certes, ce n'est que le final qui déborde, un peu comme le lait sur le feu où une fois à température, il est impératif de réduire la puissance du feu si l'on ne veut pas en avoir partout. Et c'est là le principal défaut de ce livre, véritable premier polar de l'auteur (c'est son deuxième en tout).
Quoiqu'il en soit, il n'y a pas trop à en redire par rapports aux merdes que nous pondent Brown, Coben, Deaver & compagnie où les rebondissements deviennent de plus en plus ridicules et facétieux. Là, c'est bien écrit, l'étude psychologique des personnages est honnête, même si elle se base sur le fameux cliché du flic légendaire et de rookie! Il ne fait pas dans la surenchère de mort (sauf pour la fin) et nous invite à un vrai dédale pour le final. Et même si je ne l'ai pas trop apprécié, j'ai dévoré le livre sans être horripilé ou énervé par l'histoire. Il me tenait à coeur d'en connaitre le dénouement.
Au final, c'est un très bon polar pour l'été. Ce n'est pas trop marqué, ni sombre, ni prétentieux, avec l'ingéniosité qu'il faut et le dépaysement nécessaire pour passer un agréable moment à le lire. De dire que c'est le polar de ces 5 dernières années, c'est aller un peu loin.
En aparté, j'ai été surpris de voir que près de la moitié des pages répondant à Steve Mosby sont en français. J'ai d'abord pensé à une modification de Google, filtrant sur le pays d'origine de le demande, mais apparemment non. Le buzz est principalement français. How bizarre!?!
Quelques liens:
Derniers commentaires