Marilyn Manson & Placebo en fin de cure de prozac

 
Ce mois-ci, je reviens vers deux retours de stars qui ont eu du mal à vivre ces 2 dernières années: Marilyn Manson et Brian Molko et son Placebo. Après avoir connu le haut, puis le gouffre de la déprime, ils reviennent en forme en recentrant leurs musique sur leurs bases originelles.

Marilyn Manson - The high end of low

Revoilà mon freak favori, ce cher Marilyn Manson, Brian Warner de son vrai nom. Il est bien loin le temps de la démesure et de l'outrage à tout va. Avec l'âge, il devient (un peu) plus sage, et comme il nous l'avait montré dans son précédent album, il devient mature, il revient du fin fond de sa déprime avec un album en forme de défouloir. .
Cet album s'inscrit donc logiquement dans la lignée de son précédent album, laissant loin derrière l'aspect fantasque et grandiloquent. Toutefois, cet album n'est pas aussi dépouillé que le précédent. C'est un peu au retour aux sources, avec ses musiciens du début (Twiggy Ramirez & Chris Vrenna) avec plus de retenu. Il y a certes toujours cette rythmique martiale, cette voix éraillé et ce glam-rock métalique unique en son genre. L'album commence très bien avec le morceau "Devour" qui dévoile une sublime montée en puissance. la suite est plus traditionnelle dans son son, rappelant "Mechanical Animals".
Petite surprise également avec le morceau "WoW", naviguant dans un univers electro et rap, où cela pourrait être un eminem sous calmant singeant Marilyn. L'album est bon, et comme le précédent, il lui manque un petit quelque chose qui fait que je reste sur ma faim. En laissant l'aspect grandiloquent, Marilyn Manson aurait pu revenir à des bases plus tranchantes. Au lieu de cela, il navigue à vue entre 2 eaux, cherchant son vrai soi, mais après tant d'années à symboliser l'horreur américaine, il lui est difficile de nous montrer son vrai visage, et sa vraie nature musicale.

La track-list:
  1. Devour - 3:45
  2. Pretty As A Swastika - 2:45
  3. Leave A Scar - 3:55
  4. Four Rusted Horses - 5:00
  5. Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon - 3:40
  6. Blank And White - 4:28
  7. Running To The Edge Of The World - 6:27
  8. I Want To Kill You Like They Do In The Movies - 9:02
  9. WoW - 4:56
  10. Wight Spider - 5:32
  11. Unkillable Monster - 3:44
  12. We're From America - 5:04
  13. I Have To Look Up Just To See Hell - 4:12
  14. Into The Fire - 5:15
  15. 15 - 4:20
CD Bonus
  1. Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon (Teddy Bears Remix)
  2. Leave A Scar (Alternate Version)
  3. Running To The Edge Of The World (Alternate Version)
  4. Wight Spider (Alternate Version)
  5. Four Rusted Horses (Opening Titles Version)
  6. I Have To Look Up Just To See Hell (Alternate Version)

Quelques liens:

Placebo - Battle for the sun

Avec Placebo, je suis un éternel insatisfait. Je les aimes quand ils font du rock commercial mais d'un autre côté, pas trop en fait. En effet, le précédent album "Meds" avait atteint le point de paroxysme: que des tubes et une production haut de gamme sur lesquels les radios s'étaient jetés dessus à nous en faire GAVER! Gaver comme des oies qui font que je ne suis plus aussi fan qu'avant. Je crois même avoir fait une overdose et cela devait bien faire 2 ans et des poussières que je n'avais pas écouter la voix de Brian Molko.
C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai écouté l'album, craignant les tubes faciles, synonymes de futurs raz de marée indigeste sur nos ondes sonores. Et je pense, à la lecture des interviews, c'est ce que craignait également Brian Molko avec ce nouvel opus: revenir directement en haut de l'affiche et perdre pied sur tout ce qui les entourent. Et c'est là toute la difficulté pour les musiciens talentueux: rester fidèle à sa musique ou bien vendre son âme au diable du commerce.
Et avec cette bataille pour le soleil, Placebo n'a pas choisi la facilité pour retrouver justement une belle place au soleil des charts. Cet album n'est pas commercial. Pas de tubes transcendants ou des morceaux qui font mouches de suite. C'est un retour aux sources du groupe, qui sonne d'ailleurs comme leur premier album. C'est plus rentre dedans et homogène, c'est un album cohérent, qui fera plus plaisir au fan du début qu'aux midinettes. Nous sommes saufs!
Nous n'aurons pas pas d'overdose radiophonique, et cela, c'est une très bonne chose, et tant pis si je suis un peu déçu par l'album. On sent véritablement qu'ils avaient besoin de se ressourcer, de se trouver avec ce nouveau label, ce nouveau batteur et cette nouvelle hygiène de vie.
La bonne surprise de l'album est sans contexte le morceau "Julian", avec son côté electro. C'est en mon sensla chanson la plus aboutie, mêlant, electro, violons et guitares. Au fur et à mesure, un bon gros riff de guitare vient reprendre le rythme de la basse electro, suivi de près par un solo de guitare très aérien, reprennant les violons. Un très beau morceau, très différent du Placebo que l'on connait.
Enfin du nouveau sous le soleil

La track-list:
  1. Kitty Litter
  2. Ashtray Heart
  3. Battle for the Sun
  4. For What It's Worth
  5. Devil in the Details
  6. Bright Lights
  7. Speak in Tongues
  8. The Never-Ending Why
  9. Julien
  10. Happy You Are Gone
  11. Breath Underwater
  12. Come Undone
  13. Kings of Medicine

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